La région de Lefki est située au sud-est de Sitia. Elle couvre une superficie de 152.303 hectares et a une population de 2.435 habitants. Elle comprend les districts de Agia Triada, Apidia, Armeni, Ziros, Papagiannades et Chandras. Le village le plus important de la région est Ziros, qui a une population de 779 habitants.
Ziros
Village situé à l’extrémité Nord-est du plateau de même nom, à 590 m d’alt. Son nom préhellénique atteste sa longue histoire, dont témoignent également les antiquités, datant de toutes les époques, disséminées dans les environs. Des vestiges minoens ont été localisés sur 5 sites. Remarquables sont les églises byzantines à fresques Haghia Paraskévi, Haghia Irini, Haghios Géorghios et surtout Haghios Nikolaos, la plus intéressante, qui date des XIVe-XVe siècle. Haghia Paraskévi abrite les ossements des héros révolutionnaires massacrés à Skalia. Au sud de Ziros, on rencontre le petit village d’Haghia Triada (ou Tso), donnant sur la mer de Libye. Dans le vieux hameau de Stalos a été découvert une installation minoenne et au lieu-dit Livari se trouve la grotte d’Aligara, habitée à l’époque minoenne. On arrive ensuite au village d’Apidia, dominant lui aussi la mer de Libye et composé de plusieurs hameaux contigus. Aujourd’hui en ruine, il renferme une extraordinaire variété architecturale de bâtiments byzantins, vénitiens, turcs et d’époque plus récente.
Agglomérations de la municipalité de Lefki
Arméni
Village situé entre Handras et Étia, entouré de jardins et de vergers. Les moulins à vent qui continuent à fonctionner créent un décor pittoresque. Dans la plaine se trouve l’église Haghia Sofia, propriété du monastère de même nom, autrefois florissant. Dans la région se trouve également la grotte d’Haghio Pnevma (= Saint-Esprit).
Voïla
Village médiéval abandonné, parmi les plus intéressants de la région, à 1 km au nord de Handras. Parmi ses monuments les plus remarquables, l’église Haghios Géorghios et la tour vénitienne en ruine. Voïla est la patrie de la famille du poète national grec Dionysios Solomos. On peut y voir également deux magnifiques fontaines d’eau de source.
Étia
Hameau abandonné, à l’ouest du village d’Arméni. Fondé durant la période byzantine, il parvint cependant à son apogée à l’époque de la domination vénitienne. Il constituait alors un fief de la famille De Mezzo qui s’y fit construire le célèbre petit château à trois étages, dont seul le premier subsiste encore aujourd’hui en très bon état. La tour des De Mezzo passait pour le plus bel exemple d’architecture privée de la campagne crétoise et représente l’un des plus remarquables monuments de ce style en Europe du Sud.
Katélionas
C’était à l’époque de la domination vénitienne l’un des villages les plus peuplés du district de Sitia. Il est situé sur un plateau aride. La plupart de ses maisons –dont une belle bâtisse vénitienne- sont en ruine, depuis le début des guerres de 1820-1826. L’archéologue N. P. Papadakis l’associe à Kastellos. Selon lui, d’anciennes inscriptions figurant sur des stèles funéraires, sur des sarcophages et sur une multitude de tessons confirment l’hypothèse selon laquelle il existerait ici un habitat antique. Le toponyme est probablement dû au nom des fondateurs du village (Katélos), qui appartenaient à une grande famille de Nauplie, vassale de Venise, installée ensuite en Crète, et plus particulièrement sur le plateau de Lassithi, après la conquête du Péloponnèse par les Turcs.
Xérokambos
Ce village côtier, au sud de Zakros, se trouve dans une région qui, d’après les trouvailles réalisées, semble avoir été occupée sans discontinuité, dès la période minoenne, à toutes les époques de l’histoire. Sur la butte de Kéfalas, au bord de la mer, a été découvert un sanctuaire de sommet, tandis qu’au lieu-dit Farmakikéfalo sont fouillés ces dernières années d’importants secteurs d’une cité datant de l’époque hellénistique, durant laquelle l’habitat connut son apogée.
Les riches trouvailles livrées par les fouilles et exposées au musée archéologique de Sitia montrent que la ville entretenait d’étroites relations commerciales avec les îles voisines de Karpathos, Rhodes et Kalymnos. Les plages vierges de Xérokambos passent pour les plus belles de la Crète orientale.
Papayannadès
Le village est mentionné pour la première fois dans le recensement égyptien de 1834 sous le nom de Papa - Jannadho. Sur la colline d’Aï Lias (saint Hélie), à 440 m d’alt., se trouvait un sanctuaire de sommet et au lieu-dit Monastirakia on rencontre les vestiges d’un habitat minoen. Le toponyme provient du nom des fondateurs. Il existe une église dédiée à la Panaghia Éléoussa (Vierge de Miséricorde) datant du XIVe siècle et ornée de fresques en bon état de conservation.
Sykia
À 16, 7 km de la ville de Sitia, sur la route menant à Papayannadès et Lithinès. Mentionné en 1577 par Fr. Barozzi comme appartenant au district de Sitia. Dans la région comprise entre le village et Adromyli, Nikolas Platon a fouillé en 1954 dix-sept tombes datant des époques protogéométrique, géométrique et grecque. Ont été mis au jour une grande quantité de vases, en majorité de facture grossière, un ustensile carré tout à fait singulier, des boucles de ceinture, des bijoux et des armes, pour la plupart en fer, deux anneaux en or, des bagues-cachets, l’une d’elles portant des hiéroglyphes. Au cours de la révolution de 1897, les insurgés crétois mirent le feu à la mosquée où s’étaient réfugiés les habitants turcs du village.
Handras
Ancienne bourgade de la région, au centre du pittoresque plateau de même nom. Elle conserve quelques vieilles résidences patriciennes et une fontaine particulièrement intéressante. De Handras dépendent les agglomérations de Voïla, Haghios Pandéléimonas et Pandéli, où se trouve une ancienne église à fresques dédiée à la Transfiguration du Sauveur (Métamorfossis Sotira). À l’ouest de Handras, on rencontre le village aujourd’hui abandonné de Katélionas, avec ses vestiges antiques et ses maisons et églises en ruine. Dans les environs se trouve également la grotte de Panaghia Gounda.
Ziros
Village situé à l’extrémité Nord-est du plateau de même nom, à 590 m d’alt. Son nom préhellénique atteste sa longue histoire, dont témoignent également les antiquités, datant de toutes les époques, disséminées dans les environs. Des vestiges minoens ont été localisés sur 5 sites. Remarquables sont les églises byzantines à fresques Haghia Paraskévi, Haghia Irini, Haghios Géorghios et surtout Haghios Nikolaos, la plus intéressante, qui date des XIVe-XVe siècle. Haghia Paraskévi abrite les ossements des héros révolutionnaires massacrés à Skalia. Au sud de Ziros, on rencontre le petit village d’Haghia Triada (ou Tso), donnant sur la mer de Libye. Dans le vieux hameau de Stalos a été découvert une installation minoenne et au lieu-dit Livari se trouve la grotte d’Aligara, habitée à l’époque minoenne. On arrive ensuite au village d’Apidia, dominant lui aussi la mer de Libye et composé de plusieurs hameaux contigus. Aujourd’hui en ruine, il renferme une extraordinaire variété architecturale de bâtiments byzantins, vénitiens, turcs et d’époque plus récente.