La municipalité d’Itanos se trouve dans le coin le plus oriental de la province de Sitia. Elle est formée en 1997 dans trois districts, les anciennes communautés de Zakros, Karidi et Palaikastro. Le village le plus important de la région est Palaikastro, qui est à 19 kilomètres de Sitia et il est situé dans un lieu historique. De l'époque minoenne, la région était un centre de commerce. Le port d’Itanos, qui est maintenant plusieurs pieds sous la surface de la mer, est un indice important.
Palaikastro
Comptant parmi les régions les plus riches de l’île, d’un point de vue archéologique, celle de Palaikastro dispose de superbes criques qui y favorisèrent sûrement la fondation d’habitats dès la période minoenne. Exceptionnelles sont les découvertes effectuées dans les alentours, telles que la caverne funéraire de l’Âge du Bronze et la table d’offrandes mycénienne au lieu-dit Modi, le sanctuaire de sommet sur la colline de Petsofas, les sarcophages mis au jour dans l’agglomération d’Haghia Triada et, surtout, la ville minoenne située au lieu-dit Roussolakkos, avec ses importantes trouvailles et son remarquable agencement architectural et urbanistique.
C’est de ce dernier site que provient le « kouros », statuette en or et en ivoire d’une divinité, véritable chef-d’œuvre exposé au Musée archéologique de Sitia. Dans la même région se trouvait également le florissant sanctuaire de Zeus Diktaios, renommé dans toute la Crète, où fut découvert l’hymne des Courètes ou du Zeus crétois, gravé sur une table de pierre que l’on peut voir au Musée archéologique d’Héraklion.
Toplou
Monastère aux allures de forteresse, parmi les plus importants de l’île. Il fut bâti au XVe siècle sur les ruines d’un couvent plus ancien. Il est consacré à saint Jean le Théologien et à la Vierge. Il s’appelle également Paghia Akrotiriani (Notre-Dame du Cap), car il est construit à la base du cap Sidéro. L’intérieur de son église s’orne de remarquables fresques du XIVe siècle et d’icônes byzantines portables. Parmi elles se distinguent une œuvre de Ioannis Kornaros, intitulée "Mégas ei kyrié" (Tu es Grand, Seigneur), peinte en 1770, et la Rose immaculée ("Rhodon to Amarandon"), due à Stamatios et datée de 1771. Le monastère abrite deux musées très intéressants. L’un, écclésiastique, avec d’admirables icônes et de précieux objets de culte, l’autre avec des gravures d’artistes grecs des XVII-XIXe siècles.
Agglomérations de la municipalité d’Itanos
Adravasti
Situé à 35, 5 km de Sitia sur la route de Zakros, le village ne figure pas dans les recensements vénitiens qui nous sont connus. La première mention se rencontre dans le recensement égyptien de 1834. Le nom évoque celui de la famille byzantine des Ardavastos ou Artabasdos, et fut porté par des soldats de Nicéphore Phocas. Toutefois, l’absence de mention dans les recensements de Venise incite à penser que le village dut être fondé à une époque plus proche de nous. C’est à Adravasti que se trouvait la tour du féroce janissaire Ibrahim Afendakis ou Afendakakis. Dès la proclamation de la Révolution de l821, il ordonna à Hussein Lagoudoglou, du village de Lamnoni, de rassembler les Chrétiens des alentours, soi-disant pour leur communiquer un firman du sultan. En fait, il les enferma dans un pressoir à huile où ils furent ensuite massacrés comme des agneaux jusqu’au dernier.
Azokéramos
Agglomération située au 31ème km de la route Sitia – Zakros. On la rencontre pour la première fois dans le recensement égyptien de 1834 sous le nom d’Azokeramo. Elle ne figure pas dans les registres plus anciens, ce qui prouve qu’elle est de fondation plus récente. Le toponyme serait une corruption de la forme Esso Kéramos, car il existe dans la région une localité appelée Kéramos. Au sud-est du village se trouve la colline de Traostalos (515 m d’alt.) où il existait un sanctuaire de sommet.
Mangassas
Selon l’archéologue Ν. Platon, le nom pourrait être préhellénique et provenir de la forme Magassa, de Ma Ia, rappelant Da Ma = Terre Mère. D’après Stéfanos Xanthoudidis, il s’agirait d’un nom de famille byzantin, porté par le fondateur du village, à l’époque de la reconquête de la Crète par Nicéphore Phocas. Ainsi le nom même du village révèle le moment de sa fondation.
Zakros
Du village d’Ano Zakros provient le pressoir à raisin exposé au Musée archéologique de Sitia. Au nord de l’agglomération prend sa source une rivière. La petite vallée qu’elle traverse cède bientôt la place, dans un cadre d’une étonnante beauté, aux Gorges des Morts qui débouchent sur le site archéologique le plus important de Crète orientale, le palais minoen de Kato Zakros. Il fut bâti près d’une magnifique plage, vers 1600 av. J.-C. et détruit en même temps que les autres palais crétois, probablement par l’éruption du volcan de Santorin, vers 1450 av. J.-C. Sa structure et l’agencement de ses différents espaces sont plus ou moins identiques à ceux des autres palais minoens.
Il n’avait pratiquement pas été pillé au moment de sa découverte. Sur les 8.000 m2 de sa superficie et tout autour de la Cour centrale se rencontrent la magnifique Salle des Banquets, une salle de bains, des ateliers, des entrepôts, un trésor et d’autres locaux d’un intérêt considérable qui ont livré une extraordinaire quantité de trouvailles témoignant de l’importance du palais et du rôle de premier plan qu’il jouait dans les échanges commerciaux de la Crète avec la Méditerranée orientale.
Karydi
Village dans la région duquel ont été mises au jour d’importantes trouvailles archéologiques exposées au Musée archéologique d’Héraklion. C’est ici que se trouve l’une des plus grandes et des plus importantes grottes crétoises, celle de Péristéras.
www.karydi.gr
Toplou
Monastère aux allures de forteresse, parmi les plus importants de l’île. Il fut bâti au XVe siècle sur les ruines d’un couvent plus ancien. Il est consacré à saint Jean le Théologien et à la Vierge. Il s’appelle également Paghia Akrotiriani (Notre-Dame du Cap), car il est construit à la base du cap Sidéro. L’intérieur de son église s’orne de remarquables fresques du XIVe siècle et d’icônes byzantines portables. Parmi elles se distinguent une œuvre de Ioannis Kornaros, intitulée "Mégas ei kyrié" (Tu es Grand, Seigneur), peinte en 1770, et la Rose immaculée ("Rhodon to Amarandon"), due à Stamatios et datée de 1771. Le monastère abrite deux musées très intéressants. L’un, écclésiastique, avec d’admirables icônes et de précieux objets de culte, l’autre avec des gravures d’artistes grecs des XVII-XIXe siècles.
Hokhlakiès
Le village est mentionné pour la première fois en 1842 par Hourmouzis. Il n’existait certainement pas durant la période de la domination turque, puisqu’il ne figure dans aucun recensement connu. Le toponyme dérive du mot hokhladi : on peut en effet voir dans la région, très aride, beaucoup de petites pierres rondes dites en grec hokhlakia. Dans ce village isolé se déroula le 29 juin 1821 une tragédie. Exécutant les ordres d’Ibrahim Afendaki, de Tourtouli, alors administrateur de la province, le janissaire Hussein Lagoudoglou, de Lamnoni, rassembla 50 hommes de Zakros, 20 de Klissidi et d’Azokéramos, pour les conduire à Hokhakliès où il les fit massacrer jusqu’au dernier.
Zakros
Du village d’Ano Zakros provient le pressoir à raisin exposé au Musée archéologique de Sitia. Au nord de l’agglomération prend sa source une rivière. La petite vallée qu’elle traverse cède bientôt la place, dans un cadre d’une étonnante beauté, aux Gorges des Morts qui débouchent sur le site archéologique le plus important de Crète orientale, le palais minoen de Kato Zakros. Il fut bâti près d’une magnifique plage, vers 1600 av. J.-C. et détruit en même temps que les autres palais crétois, probablement par l’éruption du volcan de Santorin, vers 1450 av. J.-C. Sa structure et l’agencement de ses différents espaces sont plus ou moins identiques à ceux des autres palais minoens. Il n’avait pratiquement pas été pillé au moment de sa découverte. Sur les 8.000 m2 de sa superficie et tout autour de la Cour centrale se rencontrent la magnifique Salle des Banquets, une salle de bains, des ateliers, des entrepôts, un trésor et d’autres locaux d’un intérêt considérable qui ont livré une extraordinaire quantité de trouvailles témoignant de l’importance du palais et du rôle de premier plan qu’il jouait dans les échanges commerciaux de la Crète avec la Méditerranée orientale.